dimanche 12 février 2017

Journée 8 : derniers moments à Thies, en route vers Saint Louis !

C'est aujourd'hui notre dernier jour à Thies  et à la maison du prêtre où nous logeons depuis notre arrivée dimanche dernier. Déjà 7 jours ici ! Que de belles rencontres et de témoignages de foi !
Après notre petit déjeuner, direction la cathédrale pour la messe présidée par Louis Pasteur, en wolof et en français devant une belle assemblée, avec une chorale magnifique, orgue et tam tam.
Après la messe, visite guidée de la cathédrale par le père Louis Pasteur, le baptistère où il a été baptisé, jusqu'aux recoins où il s'est faufilé enfant!

S'en suit, un apéritif avec les pères qui nous ont reçu et toute l'équipe de la maison du prêtre ainsi que la sœur de Louis Pasteur, Antonia. L'évêque de Thies nous fait la surprise de passer nous saluer.

Nous profitons une dernière fois des bons plats de nos cuisinières avant de faire nos au revoir à notre très cher ange gardien Jean Michel, à l'abbé Leopold, à l'abbé Pierre, et l'abbé Jean Marie (le prêtre exorciste du diocèse).

En route vers St Louis, le temps est au repos, à la discussion et à la méditation, Paul Clavier en profite pour rédiger ce poème :

Routes du Sénégal je vois derrière tes nimes
Défiler le manguier qui jonche la savane
Le chemin où la chèvre improvise un repas
Et la piste où la vache invente un pâturage 
Et tes vaillants chevaux qui tractent une carriole
Où s'entassent écoliers et denrées maraîchères
Tes marchés où le pneu l'arachide et la mangue
Attendent patiemment l'improbable acheteur
Tes milans par milliers qui sillonnent le ciel
Tes mosquées tes échoppes et tes gendarmeries
Tes gendarmes couchés qui rythment le voyage 
Et ces titres fonciers où des parpaings en friche
Attendent indolemment qu'un maçon les assemble
Mais plus que tout je vois, routes du Sénégal,
Une vitalité qui nargue le soleil
Un peuple un but une foi : un monde solidaire
Un pays où l'humain n'est jamais secondaire
Je vibre à Ngasobil au son des chœurs d'enfants 
Où retentit la voix profonde de l'Afrique
Je frémis à la vue des danseuses de Ndiop
Accueillant le toubab en transes frénétiques
Et sous un caïlcédrat un marabout antique 
Réconcilie l'imam avec le catholique

Nous arrivons à St Louis, ancienne capitale de l'Afrique de l'ouest et du Sénégal. Nous franchissons l'imposant pont Faidherbe avant d'entrer dans l'île. Nous poursuivons notre chemin à travers Get Ndar, l'impressionnant quartier des pêcheurs à la densité de population semblable aux villes indiennes.

Puis nous filons le long de la langue de barbarie (étroite bande de sable entre le fleuve sénégal et la mer) où se trouve notre hôtel.
Chacun s'installe et profite du coucher de soleil face à la mer. Nous sommes rafraîchis par le puissant vent de fin de journée.
Après un dîner à une heure convenable tout le monde va se coucher tôt sauf vos consciencieux serviteurs...