Notre premier arrêt fut Mbacké à la rencontre de l'abbé Vincent Sene. Il est le seul prêtre pour cette communauté de la banlieue de la grande ville musulmane : Touba (500 paroissiens sur une agglomération de 400 000 habitants). Il nous fait partager sa vie au contact des musulmans (certains viennent à la messe quotidiennement), une présence simple et humble au service de la communauté catholique qui vit en harmonie avec les musulmans.
Nous repartons direction Touba, pour la visite de la plus grande mosquée subsaharienne , et la deuxième d’Afrique après la mosquée Hassan II au Maroc.

L'islam sénégalais est organisé autour de confréries dirigés par un khalife. La confrérie mouride est aujourd'hui la plus puissante et a été fondée par Cheikh Amadou Bamba entre la fin du 19e et le début du 20e siècle.
Après avoir écouté les prières chantées dans le mausolée d'un khalife, nous quittons Touba direction Ndiop.
Ndiop est une "communauté de communes" de 18 villages sérères. Nous hésitons un peu avant de retrouver l'abbé Eric qui nous guide devant notre bus, par une piste ensablée, vers farar Ndiop. Bala notre conducteur est très à l'aise, il roule à bonne allure pour ne pas risquer de rester bloqué sur la piste... ambiance Paris - Dakar !
À Farar Ndiop, nous attend un magnifique comité d'accueil : plusieurs prêtres des paroisses environnantes, l'abbé de Diourbel, le représentant de la communauté catholique, et des travailleurs originaires du village. Comme toujours, nous sommes merveilleusement accueillis avec le fameux thieboudiene (riz au poisson, plat national sénégalais ) et le gourmban (farine de mil et pâte d'arachide). Le fameux temps de "palabre" nous permet de faire connaissance en présentant la communauté de Sainte Bernadette grâce à notre film et en écoutant la description de la mission du frère Eric : service de nos frères catholiques mais aussi présence au milieu des frères musulmans.

La visite nous permet de constater l'avancée des travaux : les sanitaires sont finis et le bâtiment de classe a beaucoup avancé. Sous la direction de Paul et Joël, nous faisons un chant de remerciement. Il est ensuite difficile de se quitter et nous jouons encore de bons moments avec les enfants. La nuit tombe... nous repartons, quelques heures de route pour échanger sur ces moments formidables chargés d’émotion, de richesses spirituelle et humaine.