mardi 7 février 2017

Journée 3 : abbaye de Keur Moussa, lac rose, port de pêche de Kayar

En route vers Keur Moussa, au son des laudes nous avons découvert la région des Ndiaye - le grenier agricole de Dakar : verger de manguiers, pommes cajou, arachides, pamplemousses, mandarines...
Nous avons ensuite été accueillis à Keur Moussa par frère Jean Marie et frère Boris. Ce dernier nous a accompagnés pour une visite du monastère et notamment l'atelier de fabrication de khora (la harpe traditionnelle africaine). Frère Boris nous a expliqué les perfectionnements apportés par les frères pour en faire un instrument plus fiable. Aujourd'hui Keur Moussa fabrique des instruments professionnels utilisés par les grands griots (caste sociale, chargée entre autre de garder la mémoire de la tradition).
Nous avons ensuite célébré la messe avec les frères au son des chants, de la khora et des tambours. Cette messe nous a démontré d'une très belle manière cette volonté d'inculturation de notre église, c'est à dire l'annonce de l'Évangile dans les cultures locales .
Borom bi interprété en wolof par les Moines de l'Abbaye de Keur Moussa (Sénégal)

Les frères nous ont ensuite conduits au bois des manguiers pour un déjeuner dégustation à base de produits du monastère et des environs. Nous avons pu goûter les liqueurs (bissap, pomelo), la papaye, le délicieux jus de pamplemousse !

Pas le temps de souffler, et c'est reparti en route vers le lac rose !
Quelques-uns profitent du car pour se reposer (n'est-ce pas père Thierry ?) et nous récupérons notre guide Edouard Diouf. Originaire du village de Keur Moussa, il nous raconte connaître l'abbé Philippe Bernard. Le Sénégal est petit ...
Arrivés au lac rose, nous débutons une promenade en bonne compagnie. Nous sommes escortés par les femmes qui nous proposent des souvenirs. Des discussions s'engagent et les affaires se nouent avec comme paysage un lac plus rose que jamais (sa couleur dépend du vent et de la lumière).

Un petit détour vers les tas de sel et nous reprenons notre route vers le port de pêche de Kayar : premier port de pêche artisanal du Sénégal !


Loin des foules de touristes, nous découvrons une véritable fourmilière organisée autour des pirogues qui reviennent de la pêche.
Après quelques discussions avec le "syndicat d'initiative", nous voilà partis au milieu des pêcheurs, des vendeurs, des milliers de pirogues multicolores.
Nous nous créons un chemin au milieu de toute cette foule en plein labeur à la lumière de soleil couchant... magique !

Il est temps de repartir vers Thies et la maison du prêtre où nous logeons toute la semaine.

Demain, une grosse journée nous attend…